NEW YORK: Seyfullo Saipov




"C'est effrayant et ça affecte toute la communauté" : Paterson, la ville du suspect de l'attentat de New York sous le choc

Après l’attaque terroriste de New York mardi 31 octobre, les enquêteurs s’intéressent à l’environnement de Sayfullo Saipov, l'homme qui a fauché passants et cyclistes avec une camionnette.
Le jeune Ouzbek de 29 ans, inculpé pour terrorisme, était arrivé aux Etats-Unis en 2010, avec un statut de résident. Ces derniers mois, il avait déménagé dans le New Jersey, à Paterson, dans la grande banlieue ouest de New York. Une ville de 150 000 habitants, où vit une importante communauté musulmane, aujourd'hui sous le choc. 
La police a investi le quartier de Paterson, où vivait Sayfullo Saipov.
La police a investi le quartier de Paterson, où vivait Sayfullo Saipov. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)
Sayfullo Saipov avait élu domicile avec sa femme et ses enfants dans un quartier modeste de Paterson, sur l’avenue Genesee. Depuis l'attentat et l'identification de son auteur, le secteur est investi par les journalistes qui frappent aux portes, à la recherche de témoignages.
De nombreux médias ont envoyé leurs journalistes à Paterson.
De nombreux médias ont envoyé leurs journalistes à Paterson. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)
Pour la plupart, les voisins n’ont rien vu, rien entendu de suspect. "Je suis très surpris", dit un voisin. À deux pas, se situe la mosquée où Rami va prier tous les vendredis. Il ne connait pas Sayfullo Saipov. "Personne ne l’a jamais vu", affirme-t-il.
Rami, un habitant de Paterson.
Rami, un habitant de Paterson. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)
Rami explique qu'à Paterson, "il y a beaucoup de musulmans""C'est un melting-pot, ajoute-t-il, des Egyptiens, des Palestiniens, des Libanais, des Ouzbeks."
Selon Carlos, les deux hommes vus en compagnie de Sayfullo Saipov n'avaient pas plus de 30 ans. "Eux aussi avaient de longues barbes. Ils m’ont déjà bousculé, mais lui, non. Il m’a juste dit : 'C’est bon, avance, on ne veut pas de problème'", se souvient-il. "Il a décidé d’utiliser une grosse camionnette", raconte le jeune homme. "C'est difficile d’arrêter quelque chose comme ça", ajoute Carlos.
En fait, il voulait se faire tuer. Quand vous allez au devant des policiers avec de fausses armes, c'est que vous voulez vous faire tuer. Il voulait tuer et se faire tuer.
Carlos, un voisin de Sayfullo Saipov
à franceinfo
Sur l’avenue Genesee, l’appartement de Sayfullo Saipov est désormais silencieux. Le grand-père aurait emmené les enfants hors du quartier, selon une voisine, sidérée, comme toute cette communauté, qui n’a rien vu venir.

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